Boris Presseq, botaniste au muséum de Toulouse, s’est pris de passion pour l’inventaire des plantes sauvages qui bordent nos trottoirs…. Nous l’avons invité pour voir ensemble ce qui pousse sur les trottoirs de Castanet et ainsi éduquer notre regard car en nommant les plantes on les valorise, « on protège toujours un peu mieux ce qu’on connaît. A partir du moment où on nomme quelque chose, on lui donne une existence. Une plante, elle a un nom, une histoire, une utilisation, une évolution, un lien avec les animaux… Il l’explique très bien cela lors d’une interview sur le media Brut.
La nature nous entoure à chaque instant et elle a son importance dans nos vies. La ville, elle aussi, loin des idées reçues et des parterres entretenus par les jardiniers, dispose d’une diversité incroyable.
rdv au Grenier à 18h 30
Nous partirons ensemble à l’affut des végétaux du centre ancien…
Boris aime ces herbes de peu. Celles qui poussent loin des parterres municipaux, à la jointure des murs dans la rue, dans les interstices des pavés, à l’intérieur des fissures du bitume, dans les gouttières et même les regards d’égouts. Il a souvent une boîte de craies à la poche, qu’il sort pour nommer ces plantes sauvages qui affleurent à même les trottoirs toulousains, dans l’indifférence.
Selon lui, il n’y a pas de bonnes et mauvaises herbes, toutes ont leur utilité « par rapport à l’homme mais aussi aux petits insectes et mollusques qui se nourrissent de leur nectar ou de leurs fruits ».
Ces plantes des trottoirs sont aussi d’une grande diversité, « on pourrait s’en servir pour revégétaliser nos trottoirs ». Et ce d’autant qu’elles sont source de fraîcheur. « l’été dernier, nous avons mesuré la température à la surface du bitume. Le thermomètre montait à 68°C. La plante à côté avait 10 à 15°c de moins ». De quoi en prendre de la graine ! Conclut Boris Presseq.
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